L’Observatoire Congolais de l’Environnement (OCE) et le Consortium Watoto Inje ya Mingoti se sont joints à une délégation de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) de Genève pour une rencontre de haut niveau organisée à l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP). Cette rencontre, qui s’est tenue ce vendredi 13 décembre, avait pour objectif de mettre en lumière la problématique du travail des enfants dans le secteur minier congolais et de définir les défis auxquels sont confrontés les partenaires sur terrain pour y remédier.
Le travail des enfants dans les mines est un fléau qui gangrène dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba. Ces jeunes travailleurs sont souvent exposés à des conditions de travail dangereuses, privés de leur droit à l’éducation et à un développement sain. C’est dans ce contexte que les acteurs de la société civile, les ONG, l’Organisation internationale du Travail se sont réunis pour trouver des solutions durables.
Des échanges fructueux au cours de cette rencontre, les parties prenantes ont abordé plusieurs défis parmi lesquels l’infrastructure inadéquate pour l’encadrement de la jeunesse, le rôle de l’Etat, la prise en charge du cadre de dialogue après le projet.
Le résultat de terrain de chaque partie prenantes et les statistiques présentées lors de cette rencontre ont mis en évidence l’urgence de continuer d’agir. Les enfants travaillent dans des mines artisanales et industrielles, exposés à des risques de maladies, d’accidents et d’exploitation.
Les participants ont souligné les causes complexes du travail des enfants, notamment la pauvreté, le manque d’accès à l’éducation, la non scolarisation des enfants par les parents, la faiblesse des institutions.
« L’action que l’on mène dans l’ensemble qui regroupe non seulement le syndicat et le. gouvernement mais aussi la. société civile, les différents agents, a permis de consolider les efforts et de travailler au niveau des communautés pour pouvoir identifier le problème des enfants mais aussi de monter un système de remédiation qui puisse être institutionnalisé par l’Etat. L’objectif de la rencontre d’aujourd’hui était de fondamentalement de discuter des problématiques de travail des enfants, de grands défis de ce secteur… » a indiqué Philippe VANHUYNEGEM, chef de service des principes et droits fondamentaux de l’Organisation Internationale du Travail à Genève.
Pour Sylvie MANGA, membre du Consortium Watoto Inje ya Mingoti et coordinatrice de IDD, Initiative pour le Développement Durable, pense que le projet touche à sa fin au moment où les parties prenantes acceptent le projet.
« On a eu à présenter les défis que nous avons constaté au sein du Consortium. Et parmi ces défis, c’etait en rapport avec le timing mais aussi par rapport au financement. Le projet sur le Local content était bien réfléchi mais nous avons été buté au problème de temps. Quand nous avons échangé avec les parties prenantes, les coopératives, la société civile, les Entités Territoriales Décentralisées, ils ont compris et ont accepté le projet. Mais au moment où les parties prenantes ont bien accueilli le projet, c’est au moment où le projet a touché à sa fin». a-t-elle souligné.
A l’issue de cette journée d’échanges, les participants ont réaffirmé leur engagement de continuer à lutter contre les pires formes de travail des enfants. Ils ont appelé à une mobilisation de tous les acteurs concernés, qu’il s’agisse des gouvernements, des entreprises, de la société civile ou des communautés locales.
Pour l’OCE
Jeancy Mulopwe
Chargé de communication